Sur les Nerfs

Un avis personnel...

Publié le : 23 janvier 2012

Des griffures.
Des flashes.
Des bribes…

Un Los Angeles qui aurait perdu ses ailes au ras du bitume…

Ils sont là, ils glandent, ils meurent, le plus souvent de façon violente. Ils vivent dans le présent, immédiat, puisque l'avenir est ailleurs, hors d'atteinte.
Ils ont entre treize et seize ans.
Ils sont entourés de drogue, d'alcool et d'armes.

Sur les Nerfs se présente comme un assemblage de notes griffonnées sur un emballage déchiré, en passant, dans l'urgence, avant que l'image ne disparaisse.
C'est comme un instantané, un polaroïd.
Pas de cadrage, des couleurs dégueulasses, une lumière de merde, mais une image tout de même.
Pas belle.
Sans doute réaliste.

Larry Fondation montre la ville sous son mauvais visage, celui des matins blafards que certains voudraient cacher, voire nier.
Deliquescence.
C'est comme une noire poésie qui vous saute à la gueule, agressive, abrasive, qu'on a du mal à digérer.
Ça dure à peine plus de cent pages, mais c'est suffisamment précis pour ne pas en rajouter.

Bienvenue au pays des stars…

Vous avez aimé...

Quelques pistes à explorer, ou pas...

« Le noir, chez Fondation, est tellement dense qu'il en devient surréaliste. Mais le plus terrifiant, c'est que tout est réel. »
Citation d'Eric Miles Williamson à propos de l'auteur. Si vous n'avez pas eu l'occasion de le lire, procurez-vous sans tarder Bienvenue à Oakland.
Noir, c'est noir…