Silence

Un avis personnel...

Publié le : 05 mars 2011

Wendy Harper est sur le qui-vive lorsqu'elle rentre chez elle, mais ça ne l'empêche pas de se faire sauvagement agresser — sans raisons apparentes — alors qu'elle rejoint son domicile sur les hauteurs de Los Angeles après la fermeture de son restaurant.
Terrorisée et persuadée d'être la proie de tueurs, elle engage un détective — Jack Till, ex-inspecteur au service des homicides — pour l'aider à disparaître.
Six ans ont passé ; Jack n'a jamais eu de nouvelles, c'est donc que Wendy a dû s'en sortir.

Cependant, l'affaire revient au devant de l'actualité lorsqu'on retrouve incidemment une pièce à conviction qui accuse directement Eric Fuller, son ancien amant et associé, de l'assassinat de Wendy ; le mobile étant l'argent, à travers la prime d'assurances qu'il a touchée.
Pour Jack Till, Fuller ne peut pas être coupable puisque Wendy n'est jamais morte. Pour en être certain et innocenter Eric, il se lance sur les traces de son ancienne cliente qui, si elle a bien suivi ses conseils, ne devraient pas être facile à retrouver.
Mais parallèlement, un avocat marron, missionné six ans plus tôt pour l'assassinat de Wendy et à l'origine des fuites qui accusent Fuller engage un couple de tueurs, Paul et Sylvie Turner, et les lance sur la même piste…

Silence est une histoire de traque/fuite longue et plate qui accumule les digressions autour des personnages principaux sans pour autant jamais arriver à leur donner véritablement vie.
Côté intrigue, qui reste tout de même le cœur du roman, après un départ très emberlificoté, l'ensemble manque cruellement de rythme, même dans les moments qui se veulent les plus palpitants, et l'auteur pêche par absence d'imagination quand il s'agit de brouiller les pistes pour les uns ou de retrouver la bonne pour les autres.
Même l'alternance des points de vue entre les deux couples — les fuyards Harper/Till et les traqueurs Turner — s'avère laborieuse. D'ailleurs, passé mi-roman, les Turner eux-mêmes manquent de passer la main, c'est dire…

Un roman à compter dans les parutions pré estivales, à lire vite (si on peut) et à oublier de la même manière. Pourquoi pas sur une plage…

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